Les forces de l’ordre forment un impressionnant barrage. Il est un peu plus de 10 heures et plus personne ne peut approcher le bois de Fleury-Mérogis. Depuis l’aube, les gendarmes sont venus faire appliquer la décision de justice du 24 août, visant à évacuer les Roms occupant illégalement un terrain de la communauté d’agglomération du Val d’Orge.
A 500 mètres de là, devant l’hôtel de ville de Fleury, les occupants de ces baraquements, les élus et les associatifs conversent. Il s’agit désormais de trouver une solution de relogement d’urgence.
Sur la cinquantaine de roms expulsés hier, seuls deux ont reçu des obligations de quitter le territoire français (OQTF). Et un homme en situation irrégulière a été conduit au centre de rétention administratif de Palaiseau. En revanche, Violetta, 37 ans, mère de 5 enfants qui avait été emmenée au centre de rétention de Plaisir (Yvelines) il y a quelques, jours a finalement été libérée. « Elle était particulièrement intégrée », assure David Derrouet, le maire PS de la commune. « Cela montre que nos actions de soutien et de mobilisation ne sont pas des efforts vains, savoure Michel Humbert, conseiller municipal d’opposition PC. Cela permet de régler les choses humainement, même si l’expulsion n’est pas une solution, tout comme diviser la ville entre les pro-roms et les anti. »
L’évacuation du campement s’est déroulée sans heurt. « Nous avons tenu nos engagements et tout s’est passé dans le respect et la dignité », avance le maire de la commune, satisfait. Vers midi, les Roms ont été emmenés dans des bus communaux pour déjeuner à la maison des solidarités de Sainte-Geneviève-des-Bois. Dans la foulée, ils ont été hébergés dans des hôtels, le plus près possible de Fleury - notamment à Morangis et à Savigny -, afin de ne pas gêner la scolarité des enfants. « Deux familles en situation régulière (NDLR : près de 20 personnes), dont les parents travaillent et qui ont des enfants scolarisés, vont être logés dans le parc social local », avance-t-on en préfecture.
Pour les autres en revanche, l’avenir est très incertain. « Beaucoup étaient en voie d’insertion et cette persécution est inadmissible, regrette Gregoria Epaillard, la présidente de Solidarité familles roms. C’est un choc pour ces gens d’abandonner le peu qu’ils ont. Même si cela s’est très bien passé cette fois, on ne peut pas accepter que la seule réponse à donner aux Roms, ce soit l’expulsion. » Les pelleteuses vont désormais s’atteler à détruire les maisons en bois construites sur pilotis. Pour que plus rien ne reste du campement installé là depuis près de deux ans.
Un article de FLORIAN LOISY | 08.09.2010, 07h00
A 500 mètres de là, devant l’hôtel de ville de Fleury, les occupants de ces baraquements, les élus et les associatifs conversent. Il s’agit désormais de trouver une solution de relogement d’urgence.
Sur la cinquantaine de roms expulsés hier, seuls deux ont reçu des obligations de quitter le territoire français (OQTF). Et un homme en situation irrégulière a été conduit au centre de rétention administratif de Palaiseau. En revanche, Violetta, 37 ans, mère de 5 enfants qui avait été emmenée au centre de rétention de Plaisir (Yvelines) il y a quelques, jours a finalement été libérée. « Elle était particulièrement intégrée », assure David Derrouet, le maire PS de la commune. « Cela montre que nos actions de soutien et de mobilisation ne sont pas des efforts vains, savoure Michel Humbert, conseiller municipal d’opposition PC. Cela permet de régler les choses humainement, même si l’expulsion n’est pas une solution, tout comme diviser la ville entre les pro-roms et les anti. »
L’évacuation du campement s’est déroulée sans heurt. « Nous avons tenu nos engagements et tout s’est passé dans le respect et la dignité », avance le maire de la commune, satisfait. Vers midi, les Roms ont été emmenés dans des bus communaux pour déjeuner à la maison des solidarités de Sainte-Geneviève-des-Bois. Dans la foulée, ils ont été hébergés dans des hôtels, le plus près possible de Fleury - notamment à Morangis et à Savigny -, afin de ne pas gêner la scolarité des enfants. « Deux familles en situation régulière (NDLR : près de 20 personnes), dont les parents travaillent et qui ont des enfants scolarisés, vont être logés dans le parc social local », avance-t-on en préfecture.
Pour les autres en revanche, l’avenir est très incertain. « Beaucoup étaient en voie d’insertion et cette persécution est inadmissible, regrette Gregoria Epaillard, la présidente de Solidarité familles roms. C’est un choc pour ces gens d’abandonner le peu qu’ils ont. Même si cela s’est très bien passé cette fois, on ne peut pas accepter que la seule réponse à donner aux Roms, ce soit l’expulsion. » Les pelleteuses vont désormais s’atteler à détruire les maisons en bois construites sur pilotis. Pour que plus rien ne reste du campement installé là depuis près de deux ans.
Un article de FLORIAN LOISY | 08.09.2010, 07h00
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